tressage et feutre
Quand le feutre se mêle de vannerie,
la laine emprunte au végétal sa force sans rien perdre de sa douceur.
Feutre de laine et vannerie
Deux gestes traditionnels viennent prolonger une recherche initiée autour de la fusion de la maille et du feutre. Dès lors, de la maille au tressage il n’y avait qu’un pas, franchi pour ouvrir un nouveau champ créatif avec le feutre de laine comme fil rouge.
Les nouvelles pièces, tressées selon différents points de vannerie, sont constituées de tiges de laine feutrée.
Ici la laine emprunte à l’osier sa force sans rien perdre de sa douceur et la souplesse du textile compose alors avec la tension du végétal. Ce détournement de la matière qui substitue la laine feutrée aux fibres traditionnelles de la vannerie brouille les repères et les perceptions, instaurant une ambiguité troublante.
La mémoire du geste
Dans ce projet, je cherche à donner au textile une nouvelle présence : un tissu habité qui se tient, qui garde la forme imposée par le geste, comme s’il se souvenait de la main. À travers lui, j’interroge le seuil où le textile cesse d’être fluide et mouvant pour devenir volume, sculpture, empreinte.
Les tiges de feutre sont entièrement feutrées à la main. Elles sont renforcées par un fil métallique qui rapproche leur qualité de celle des fibres végétales. Certaines sont ensuite teintes avec des plantes, puis tressées selon une technique de vannerie traditionnelle.
Le textile obtenu est ensuite plié, plissé ou drapé, et conserve définitivement les formes données.
